MUSÉE SAFIA FARHAT
Le musée dédié à Safia Farhat a ouvert ses portes en 2016. Le musée organise des activités culturelles variée en parallèle à l’exposition des œuvres de Safia Farhat.
-
‘CinéMusée’ : rendez-vous avec le cinéma, projections thématiques de films.
-
‘Musique au Musée’ : concerts de musique
-
‘Expositions’ : Appel à participation à une vingtaine d’artistes confirmés de différentes générations pour décliner à leur guise un concept
-
Exposition tissage à partir de dessins d’enfants : chaque année l’atelier des enfants produit un nombre important de dessins et de peintures dont l’équipe du centre retient quelques-uns dans l’objectif de les transcrire en tissages à la manière de Safia Farhat. Ce sera une moisson de quatre années de travail conjoint entre l’atelier d’éveil plastique et l’atelier de tissage.
Safia Farhat, (1924-2004)
Née à Radès en 1924, Safia Farhat appartient à la première génération d'artistes tunisiens qui s'est affirmée dans les années cinquante au lendemain de l'indépendance de la Tunisie. Elle a fait partie de la mouvance artistique qui s'est fixé pour objectif, la mise en place d'un courant artistique qui ferait apparaître la spécificité culturelle du pays.
Durant toute sa carrière artistique, elle s'est beaucoup attachée à revivifier un certain nombre de pratiques artistiques issues du patrimoine des métiers d'art, aussi bien au niveau des techniques que du répertoire formel; utilisant tour à tour la tapisserie, la céramique, le vitrail, la sculpture sur pierre, à côté du dessin et de la peinture. Dans l'exploration de ces différents modes d'expression, S. Farhat a réalisé une percée significative dans le domaine de la tapisserie alliant des modes de faire traditionnels à une vision plastique contemporaine. Ses travaux dans ce domaine se caractérisent par une très grande diversité variant du tissage ras, au point noué, tressé; de la monumentalité à l'objet en volume; de la figuration à l'abstraction. Un grand nombre d'édifices publics sont ornés de ses tapisseries.
A côté de sa pratique de l'art, S. Farhat a également voué sa vie à l'apprentissage de l'art. Première tunisienne à diriger l'école des beaux-arts, elle a hissé l'enseignement de l'art en Tunisie au rang de l'université.
Elle a également fondé la revue Faïza (première revue féminine tunisienne) chargée d'accompagner le vaste mouvement de libération de la femme en Tunisie amorcé au lendemain de l'indépendance du pays.
De même, elle a fondé avec Abdelaziz Gorgi société de décoration (la société Zin) qui a laissé sa marque et qui a contribué à orienter le paysage plastique et urbain des 2 premières décennies de l'indépendance
Enfin, et dans le but d'étendre l'apprentissage et la pratique des arts plastiques à une population plus large, elle fonde avec son mari dans les années 80 le centre des arts vivants de Radès sur une partie de leur propriété.
Un musée portant son nom lui a été dédié et a ouvert ses portes en 2016.